L’un des plus grands doutes dans la consultation quotidienne est de décider si le patient a besoin ou bénéficie davantage d’une simple liposculpture ou si une abdominoplastie est préférable dans son cas.
Pour le chirurgien, il est très important de définir strictement quelle procédure est la mieux adaptée au cas spécifique à traiter, car souvent, en raison de plusieurs facteurs, le patient préfère l’une ou l’autre procédure sans que cela soit nécessairement indiqué.
J’ai défini ci-dessous quelques-unes des raisons pour lesquelles un patient qui a besoin d’une lipo-abdominoplastie insiste pour exiger et/ou préférer une liposculpture :
1. j’ai peur de la cicatrice.
2. La récupération après une liposuccion est plus rapide que lors d’une abdominoplastie.
3. Un ami ou une connaissance a subi une liposculpture et c’était parfait. Je pouvais aussi la faire faire par un bon chirurgien ou une bonne opération.
4. L’abdominoplastie comporte plus de risques.
Je vais essayer d’expliquer ci-dessous pourquoi ces déclarations ne sont pas nécessairement vraies :
1. La cicatrice de l’abdominoplastie, bien qu’initialement notoire et en liposculpture elle est absente, avec le temps elle s’améliore beaucoup, au point qu’elle est pratiquement imperceptible ou peu perceptible, de plus il existe de multiples façons de traiter la cicatrice, Des traitements dermatologiques pour l’améliorer comme un laser ou un peeling à la micropigmentation de qualité médicale, que je considère comme l’une des meilleures options pour “faire disparaître” cette cicatrice, en outre, une cicatrice devient un effet secondaire non pertinent lorsque nous transformons un abdomen flasque, strié et disgracieux en un abdomen plat, défini et harmonieux.
2) La liposculpture et la lipoabdominoplastie impliquent toutes deux la liposuccion de plusieurs zones du corps, ce que nous appelons la chirurgie du contour corporel. Il est donc absolument faux de dire que l’abdominoplastie nécessite une plus grande récupération physique ou qu’elle génère plus ou moins de douleur, puisque cette dernière n’est liée qu’au seuil de douleur individuel de chaque patient.
3. Chaque patient est un monde différent et, par conséquent, une chirurgie qui donne un très bon résultat pour un patient peut ne pas être la plus appropriée pour un autre, c’est très important : L’abdominoplastie est indiquée chez les patients présentant une flaccidité abdominale importante et/ou une diastase musculaire, c’est-à-dire ; la séparation des muscles abdominaux, produit des grossesses ou des antécédents d’obésité, dans ces cas la réalisation d’une liposculpture isolée sans réparation de la paroi abdominale et l’étirement de la peau flasque de l’abdomen produit une aggravation de l’aspect et de la fonctionnalité de l’abdomen, au contraire, chez une patiente qui n’a pas eu de grossesse (bien que certaines femmes, notamment les plus minces, puissent ne pas avoir de séquelles importantes de leur grossesse dans l’abdomen), si elle est relativement mince et ne présente pas de flaccidité abdominale elle peut bénéficier d’une liposculpture haute définition même avec un lipomarquage abdominal et obtenir un excellent résultat, ce dernier profil de patient ne nécessitant en aucun cas une abdominoplastie en tant que telle.
4. En ce qui concerne les risques totaux ou relatifs d’une chirurgie plastique, c’est de la plus haute importance, car ce que nous faisons du point de vue médical est de procéder à une analyse approfondie de chaque patient afin d’individualiser ses facteurs de risque en particulier. Deux piliers fondamentaux définissent ce qu’est le risque du patient ; son état clinique, c’est-à-dire ; les maladies ou comorbidités du patient qui indiquent l’utilisation de médicaments ou de traitements actuels, et les études paracliniques ou les tests de laboratoire et d’images, ainsi que l’analyse du rythme cardiaque avec un électrocardiogramme, ces facteurs ensemble définiront si le patient est apte à la procédure chirurgicale, en outre nous analysons le profil de la chirurgie à laquelle le patient sera soumis avec ses propres caractéristiques afin de définir la possibilité d’exécuter la procédure avec le moins de risque possible.
En conclusion, il n’y a pas d’opérations plus ou moins risquées, puisque le risque chirurgical ne dépend pas seulement de l’opération mais d’une analyse médicale globale et dans le contexte de l’intervention prévue.
Tout ceci n’est qu’une introduction thématique pour informer quelles sont les particularités différentielles entre ces deux procédures chirurgicales, elle nécessite une analyse correcte par le chirurgien, ainsi qu’une compréhension acceptable de tous ces facteurs par le patient qui veut subir l’une ou l’autre procédure.